mardi 28 mai 2013

Kara Tarhana, une soupe turque de la région de Kastamonu

Bonjour à tous, dans cet article, ce n'est pas tant une recette que je vais vous présenter, mais une soupe très particulière, qui est une spécialité de la région d'où est originaire ma mère, au bord de la Mer Noire.



Tous les turcs connaissent et adorent le tarhana, qui est une soupe vraiment typique de Turquie. Il en existe aussi des versions pour les pays alentours mais la version turque est généralement faite à partir de boulghour et de yaourt auxquels on ajoute différents ingrédients et épices, on laisse fermenter le tout puis on le sèche et on en fait une poudre qu'il nous suffit ensuite de mettre à cuire avec de l'eau bouillante. On obtient alors une soupe avec une saveur qui n'existe nulle part ailleurs, c'est vraiment une spécialité turque.Certaines personnes préparent leur tarhana elles-même mais heureusement, on peut acheter de cette soupe en sachet! Si vous passez vers une épicerie turque, n'hésitez pas à acheter un sachet de soupe tarhana, vous ne serez pas déçus! Mais aujourd'hui, je vais vous présenter une variation de cette soupe. Le goût et la couleur n'ont rien à voir avec le tarhana que l'on peut trouver le plus souvent en Turquie.



Ma mère vient de la région de Kastamonu, au bord de la Mer Noire. Là-bas, la spécialité est le kara tarhana, c'est à dire le tarhana noir. Pour la base de cette soupe, on n'utilise pas de boulghour mais des petites baies rouges,qu'on appelle kiren ou kızılcık, cornouillier en français. L'été dernier en Turquie, je me souviens que les femmes partaient cueillir ces baies et en préparaient une pâte toute rouge qu'elles faisaient ensuite sécher sur les toits des maisons. Malheureusement, on ne peut pas en faire ici en France, et il est très difficile de se procurer de cette poudre. Je voulais tout de même présenter cette recette car c'est une spécialité de ma région. C'est cette soupe que l'on mange quand on se sent malade, elle soulage vraiment et a un goût très particulier mais on se régale à chaque fois! Et puis elle rend vraiment nostalgique, car c'est la soupe que les mères préparent à leurs petits quand ils se sentent malades!




Je ne connais pas très bien la méthode de préparation de la poudre, mais avec quelques recherches autour de moi et sur Internet, j'ai pu rassembler quelques informations. Pour obtenir la poudre, les femmes partent à la cueillette de petites baies rouges, les baies de cournouillier. Il faut ensuite les mélanger avec du sel et de l'ail puis laisser macérer et fermenter le tout. On en fait ensuite une pâte en y ajoutant de la farine puis on la partage en petites portions que l'on met à sécher dehors. Il suffit ensuite de tout mixer pour obtenir la poudre de tarhana noir.


On passe donc de ça...



A ça...




Enfin, pour préparer la soupe, il y a plusieurs façons de faire mais dans ma famille on ajoute de l'ail et de l'oignon. On dissout tout d'abord cette poudre dans un peu d'eau puis on verse dans une casserole avec la quantité d'eau nécessaire pour la soupe. Pour 1 litre d'eau, on met une petite tasse de poudre, 2 à 3 càs environ. On met le tout à bouillir en mélangeant constamment puis on ajoute 1 ou 2 gousses d'ail hachées et on baisse le feu au minimum. Dans une petite poêle, on fait fondre un peu de beurre avec de l'huile et on y ajoute 1oignon haché finement, on le fait revenir pendant 5 bonnes minutes puis on verse le tout dans la soupe. On ajoute un peu de sel si nécessaire et on sert bien chaud. Un régal! Un goût que l'on ne retrouve nulle part ailleurs..! 

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